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One Sketch A Day Keeps The Doctor Away !
16 mars 2013

Lara, elle te merde.

lara copie

Et bien oui, le concept du nouveau Tomb Raider me gonfle. Vous m'direz, c'est con de prendre ça à coeur après tout, ce n'est qu'un jeu vidéo. Oui mais là on a touché à une de mes idoles...

Dans les années 90, une bande de concepteurs, mâles et geeks de somme toute banale complexion ont décidé de mettre sur pieds une machine à tuer avec des boobs (triangulaires, ah, nostalgie des polygones...) en mini-short pour joindre habilement fan-service, aventure et violence défouloir. Dès le début on a crié à l'objectification de la femme, un peu à tort à mon avis, mais ça, dans le monde des geeks on s'en est toujours un peu foutu. Mais il s'est passé quelque chose que les concepteurs n'attendaient pas, beaucoup de filles ont apprécié le personnage et Lara Croft est devenu plus qu'un objet d'onanisme, elle est devenue une héroïne culte de jeu vidéo, aimée par tous les types de publics.

Et c'est là que le bât blesse, c'est là que je boude, je râle, je proteste. Ce reboot de Tomb Raider a pour moi complètement détruit l'essence du personnage, sous prétexte de la rendre plus "profonde". On la voit trainée dans la boue, souffrante, faible et au début sans défenses, pour montrer comment elle s'est construite. Mais ce n'a jamais été ça, le point fort de Lara Croft.

Lara a toujours été une nana forte, bourrine, violente, sans trop de pitié, froide et mono-expressive. Elle explorait des endroits de fou et elle tuait sans sourciller. Elle n'avait aucune psychologie, moins d'états d'âme qu'un Rambo à gros nichons et c'est pour ça qu'on l'aimait. Ses films préférés dixit une "interview", Aguirre la colère de Dieu et Délivrance, pas Rikiki au pays des Bisounours ! Elle avouait fumer un bon cigare de temps en temps et tuer des espèces protégées mais bon, c'est la vie. Pas de chichis, des guns, un peu de réflexion, des acrobaties scabreuses ; oui Lara était un objet sexuel, et oui j'ai fantasmé sur elle comme tout le monde, mais elle était un symbole fort. C'était le genre de nanas qui ne se laisse pas faire, tout le monde avait le droit de baver mais on savait qu'elle maîtrisait le jeu de séduction.

C'est pour ça que je dis non, ça me gave ce nouveau reboot. Nous, les filles, on n'a pas assez d'idoles bourrines, violentes et sans concessions pour aller briser celle-là. On n'en avait qu'une seule merde ! Venez pas nous la salir ! On s'en fout de ce qu'elle a ressenti en tuant sa première biche. On s'en branle carrément de son parcours initiatique. Et comme madame avait le culot d'avoir un contrôle total sur sa sexualité, on lui colle une tentative de viol histoire de bien rappeler son statut d'éternelle potentielle victime, de rappeler qu'elle n'est pas qu'une machine à tuer, elle est avant tout une chatte.

Aurait-on fait de même avec Duke Nukem ? Aurait-on dit que ses obsessions scato et son ridicule besoin de virilité vient du fait que son beau-père le battait ? Aurait-on dit que Rambo était si fort et brutal parce qu'il s'était fait violer par des Khmers rouges dans sa jeunesse ? Aurait-on montré la dramatique jeunesse d'un Indiana Jones pleurnichard ?

Vous savez très bien la réponse. Et vous savez où est la différence.

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Commentaires
D
Bravo ma grinouche! super edito! je suis très fier de toi et avec toi! See you tomorrow. Daddy!
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